Musicien, producteur, DJ, remixeur, et même chef d’orchestre à ses heuresà Peu de cordes manquent aujourd’hui à l’arc de Nicola Conte, ce pionnier de l’acid-jazz devenu au fil des années un globe-trotteur confirmé, mêlant avec brio la house à la bossa-nova avant de puiser ses inspirations les plus récentes dans le chaudron toujours aussi vivifiant du latin-jazz. Ce maitre du groove, ami de longue date de Gilles Peterson qui l'invitait encore l'an dernier à clôturer derrière les platines son Worldwide Festival, annonce aujourd’hui son retour dans les bacs avec la sortie le mois prochain chez l'excellente maison Far Out d’un nouvel album baptisé UMOJA. Un terme qui exprime l'unité, la cohésion et l'harmonie en langue swahili, et dont l’esprit devrait planer sur les douze compositions composant ce disque promis comme une symbiose de vingt-cinq années d’excursions sonores aux confins des rythmes les plus solaires. En témoigne ainsi cet Arise, le premier extrait de l’album dévoilé aujourd’hui par Nicola Conte en forme de prélude prometteur. Un titre ensorcelant et qui mêle des ingrédients langoureux des productions passées du maestro italien. Une véritable rivière de groove portée pour l'occasion par le timbre on ne peut plus soulful de la Britannique Zara McFarlane. Une invitée de choix et une fidèle, elle-aussi, de la grande famille du Worldwide. L'été est bien là.