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Trois septuagénaires se lancent dans un road-movie rocambolesque. Antoine vient de perdre sa femme quand il apprend qu'elle l'a trompé, il y a 40 ans, avec le patron. Il décide de commettre un crime passionnel rétroactif, mais ses amis tentent de l'en dissuader.

1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l'institutrice Prudence Crandall s'occupe d'une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des états du Nord, l'Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d'une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l'école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l'école devient la première école pour jeunes filles noires des états-Unis, trente ans avant l'abolition de l'esclavage. Nassées au coeur d'une communauté ultra-hostile, quelques jeunes filles noires venues d'un peu partout pour étudier vont prendre conscience malgré elles du danger qu'elles incarnent et de la haine qu'elles suscitent dès lors qu'elles ont le culot de vouloir s'élever au-dessus de leur condition. La contre-attaque de la bonne société sera menée par le juge Judson, qui portera l'affaire devant les tribunaux du Connecticut. Prudence Crandall, accusée d'avoir violé la loi, sera emprisonnée... La douceur du trait et des couleurs de Stéphane Fert sert à merveille ce scénario de Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux), qui s'est inspiré de faits réels pour raconter cette histoire de solidarité et de sororité du point de vue des élèves noires.

Mimile a eu l'idée du siècle : inviter ses vieux amis à le rejoindre en Guyane pour un séjour mystérieux. Antoine, qui n'a jamais voyagé, est aux anges. Pierrot, qui n'a jamais voyagé non plus, n'a pas l'intention de laisser l'exotisme et l'aventure saper sa proverbiale mauvaise humeur. Les voyages forment la jeunesse, pas les vieux, pense-t-il. Il se trompe pourtant, car c'est bien l'enfance qui les attend au détour du fleuve Maroni. La jeunesse de Guyane, mais aussi la leur, celle des vertes années dans le Sud-Ouest, lorsque les trois amis jouaient aux pirates et rêvaient à des coffres remplis d'or !

Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976 Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir. Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans. L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés. Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue. La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent. La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel. Rejoint par Lubna, une jeune copiste noire, et par Marwan, son ancien apprenti devenu voleur, il entreprend la plus folle des aventures : traverser presque toute l'Espagne avec une « bibliomule » surchargée, poursuivi par des mercenaires berbères. Cette fable historique savoureuse écrite par Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux, Blanc Autour, ...) et servie par le trait joyeux de Léonard Chemineau (Le Travailleur de la nuit, Edmond, ...), fait écho aux conflits, toujours d'actualité, entre la soif de pouvoir et la liberté qu'incarne le savoir.

La brigade anti-loup mène l'enquête afin de découvrir d'où provient l'argent qui permet au Loup, qui ne travaille pas, de s'acheter des bobuns. Eloge d'une vie quotidienne fondée sur la solidarité et non sur l'économie du travail.

On ne présente plus les Concertos brandebourgeois : Sans doute parce qu'ils doivent précisément leur renommée à l'exploration systématique d'un genre hérité depuis peu des Italiens, auquel un Bach encore jeune apporte autant de dispositifs qu'il y a de concertos. à réception des six manuscrits répondant à sa commande, le margrave Christian Louis de Brandebourg a dû être bien effrayé par les exigences de la partition. et ses musiciens davantage encore ! Trois siècles plus tard, le cycle reste plus que jamais ouvert aux "interprétations historiquement informées"... En voici la preuve.

Le nouveau label d'un artiste au service de lamusique et des artistes Un premier enregistrement prestigieux "En choisissant Belshazzar, la dimension éminemment théâtrale de cet oratorio nous a permis de puiser dans notre riche expérience de la scène et de valoriser les qualités d'expression et d'éloquence que nous mettons en oeuvre au concert.Nous avons eu à coeur de redonner à cette musique toute sa force dramatique et sa puissance émotionnelle. (.) un grand livret dont le sujet est toujours actuel, puisqu'il traite du déclin d'une société qui a connu la gloire et la puissance, du caractère éphémère des empires." William Christie Après LeMessie, l'autre version de référence d'un Oratorio deHandel par les Arts Florissants. Un coffret luxueux - Etui rigide - Livret bilingue très documenté - Traduction de tous les textes chantés - Noticesmusicologiques de référence - Trois disques inclus dans une pochette à soufflets Un complément exceptionnel : "Babylone" Une oeuvre inédite de Jean Echenoz, prix Goncourt spécialement écrite sur commande des Arts Florissants présentée dans un livret indépendant imprimé sur papier "Gallimard" "En acceptant de répondre à notre commande-il s'agissait d'écrire un texte inédit qui, subtilement, entrerait en résonance avec notre Belshazzar et lui offrirait une clef d'entrée originale-Jean Echenoz a contribué par son art à donner à ce label la dimension supplémentaire que je souhaitais lui donner : celle d'un foyer de création, d'un lieu de rencontres artistiques. Parce qu'il unit littérature et musique, ce coffret illustre tout ce que le dialogue des arts, lorsqu'il est animé par une mutuelle écoute et par la plus grande ferveur, peut avoir de riche et de florissant." William Christie

Nouvel enregistrement des oeuvres de Sarasate par Julia Fischer au violon et Milana Chernyavska au piano. Pablo de Sarasate, violoniste et compositeur espagnol, était l'un des musiciens les plus renommés de son époque. Les célèbres Zigeunerweisen (Airs bohémiens) dont le très connu Czardas, sont des petits joyaux souvent interprétés par une formation violon/orchestre. Julia Fischer les reprend comme ils étaient écrits sur la partition d'origine (violon/piano) avec son accompagnatrice de longue date la pianiste Milana Chernyavska. Le programme comprend également des danses populaires espagnoles et le Caprice Basque.

ANDREAS SCHOLL SUBLIME LES MELODIES ALLEMANDES Après avoir été acclamé en juillet dernier au festival de Beaune, le contre ténor Andreas Scholl revient avec un nouvel album. Le répertoire qu'il interprète, essentiellement composé de mélodies allemandes de compositeurs tels que Brahms, Haydn, Mozart ou Schubert, ne fait que relever les qualités vocales de ce chanteur dont les critiques vantent la longueur du souffle, le trille précis et la maîtrise des piani. Il faut d'ailleurs souligner ici la performance du contre ténor qui interprète le An Mignon de Schubert en alternant avec le registre baryton. Ce choix musical reflète sa conviction que la musique ne doit pas être confinée à un type de voix en particulier mais plutôt à une approche sincère de la part de l'artiste. Cet album est aussi le témoignage de la complicité entre Andreas Scholl et la pianiste Tamar Halperin, qui se traduit par une véritable osmose musicale. Wanderer, la force et la délicatesse d'Andreas Scholl.

Une Missa Solemnis incandescente sous la baguette de John Eliot Gardiner. Cet enregistrement a été fait au Barbican, la prestigieuse salle de concert londonienne à l'occasion d'une tournée triomphale de l'Orchestre Romantique et Révolutionnaire de J. E. Gardiner au cours de laquelle il a recueillit des "standing ovations" à chaque date. Les solistes, le choeur et l'orchestre ont tous été félicités par la critique pour cette lecture incandescente de la Missa Solemnis, chef d'oeuvre de Beethoven, et déclaration de foi du compositeur. Lucy Crowe (soprano), Jennifer Johnston (mezzo), James Gilchrist (ténor) et Matthew Rose (basse) sont les principaux solistes qui parviennent à donner de l'oeuvre cette interprétation inoubliable et rarement atteinte en concert. C'est là aussi tout le génie de J. E. Gardiner qui, avec un orchestre qui joue sur instruments d'époque, nous donne à entendre une Missa Solemnis totalement renouvelée.